Le cirque est un spectacle vivant.
Avec 14 millions d’entrées, le cirque est le premier spectacle vivant en France, devant le théâtre et l’opéra. 13 millions de spectateurs se rendent sous des chapiteaux présentant un spectacle classique, dit « traditionnel », tandis qu’un million de spectateurs assistent à la magie du spectacle dit « de création », plus poétique, mais souvent moins accessible aux enfants et aux jeunes.
Les troupes de cirque sont les seules à sillonner nos territoires, jusque dans les endroits les plus reculés, loin des grands centres urbains. Ce faisant, ils permettent aux Français d’accéder à une forme populaire et très ancienne de culture, qui plonge ses racines dans le haut moyen-âge : celle des troubadours et du spectacle de rue…
La tradition n’exclut pas la création
Si comme l’opéra, le cirque déroule un rituel bien codifié, qui enchante petits et grands, il n’en demeure pas moins un lieu de création. La tradition n’exclut pas la création.
Si la piste de 13 mètres, créée en France par l’écuyer anglais Philip Astley en 1768, est inséparable du cirque, les numéros de cavalerie ont évolué depuis 250 ans. Sous l’impulsion d’artistes et cavaliers de renom comme Alexis Gruss, Louis Knie et bien d’autres, les numéros actuels n’ont rien à envier au Cadre noir de Saumur.
Si le numéro dit de « La poste hongroise » est toujours aussi spectaculaire, il emprunte aujourd’hui de nouveaux codes musicaux et de couleur, et il est joué par des cavalières émérites.
Si le clown blanc et son inénarrable trublion - l’auguste au nez rouge -, enchantent les enfants, les numéros ont - eux - bien évolué, et ils continuent à évoluer à chaque représentation. L’humour burlesque est inséparable du cirque, mais au XXIe on ne rit plus des mêmes farces. On admire toujours l’humour de Laurel et Hardy, ou de Robert Lamoureux, mais on n’en rit plus. Se réinventer est une nécessité, surtout pour le rire. Si, hier, on tombait en marchant malencontreusement sur un rateau, aujourd’hui, on se prend un lampadaire parce qu’on a les yeux rivés sur son smartphone…
Si le toulousain Jules Léotard a inventé le trapèze volant, au Cirque d’Hiver, au XIXe siècle, la discipline a beaucoup évolué. Les numéros mettent (un peu) moins en danger la vie des trapézistes, mais ils empruntent plus à la poésie, et parfois au cinéma : Spiderman ou Batman ont fait leur apparition au firmament des chapiteaux.
Et puis la magie est apparue au cirque. Des magiciens de talent font apparaître et disparaitre des objets ou de jolies jeunes filles devant des spectateurs médusés. Des perroquets facétieux volent au-dessus du public, toutes ailes déployées, en liberté. C’est magnifique et indémodable.
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Au lendemain de la pandémie de covid-19, le cirque français reprendra la route, parce qu’il faut que le spectacle continue !
Mais pour s’accorder aux valeurs d’une société post moderne en pleine (r)évolution, le cirque devra lui aussi se réinventer. Il devra mêler cette tradition, qui en fait le charme, avec un ancrage dans le présent, à partir des valeurs émergentes d’une société qui se transforme. Les réseaux sociaux et Internet n’ont pas fait disparaître l’attrait incomparable du spectacle vivant, qu’il s’agisse du théâtre, de la musique ou du cirque. Mais certains codes ont changé : le langage, le rythme, la musique, les lumières, la présentation, la mise en scène des numéros vont devoir évoluer peu à peu, pour garder le meilleur des traditions et rester compris d’un public qui, lui, évolue.
Même à l’opéra, on a pu voir, ébahis, La Folle Journée ou les Noces de Figaro avec des interprètes en costume trois pièces, ou Platée, un opéra de Rameau avec des grenouilles géantes surgissant de la scène de l’Opéra Garnier ! Le cirque, quant à lui, ne s’interdit rien. Les lasers éclairent la piste depuis longtemps, les hologrammes y font leur apparition. Qui sait de quoi demain sera fait ? C’est cela la magie du spectacle !
Voilà. C’est à cela que le cirque classique doit consacrer tous ses efforts. Et il a déjà commencé à le faire.
C’est cette perspective de moyen/long terme qui anime l’Association de défense des cirques de famille. C’est à cela qu’elle consacre actuellement, dans l’ombre, tous ses efforts. Il s’agit d’aider les cirques, de leur fournir les bases matérielles, informatiques et logistiques, qui leur permettront de se concentrer ce qui fait le coeur de la vie de l’artiste de cirque : la création.
moi je suis d’accord avec vous mais la ministe en a rein a foutre , heu leur intérê c’est de gagnier des election le but est la et plus haut encore les animaux juste un voile .
de l’action de toute facon si c’est perdu d’avance autant faire comme les routiers les gilets jaune ext …
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