Le délégué général de l’Association de défense des cirques de famille a réagi aux propos du maire de Villers-sur-Mer, à la suite du procès qui lui est intenté pour avoir voulu interdire les cirques hébergeant des animaux :
« Me Granturco met au défi les lecteurs [d’un journal local] de trouver un cirque qui ne maltraite pas les animaux. C’est scandaleux. Je le mets au défi du contraire [cirque français membre de l’Association].
Les cirques sont encadrés par le Code de l’environnement (art. L.412-1 et s.) et par un arrêté du 18 mars 2011. Cet arrêté a été adopté à l’issue d’une intense concertation avec tous les groupuscules animalistes qui en dénoncent aujourd’hui les termes !
L’autorisation dont bénéficient les cirques leur est délivrée par la DDPP dont ils dépendent et cette administration n’est pas connue pour son laxisme. Les agriculteurs en savent quelque chose.
Dans un arrêt du 21 novembre 2018, le Conseil d’État a jugé que le respect de cet arrêté permettait de dire que le fameux article L.214 du code rural était respecté de plein droit.
Il est par ailleurs scandaleux de prétendre que l’on défend le bien-être animal et de participer ou d’organiser des courses de chevaux, qui sont cravachés et éperonnés avant d’être transportés dans de petits vans ! Il vaut mieux être un cheval de cirque qu’un cheval de course !
Il va de soi que l’arrêté adopté par Me Granturco va être annulé. La totalité des arrêtés pris en ce sens ont été retirés sur ordre du préfet ou annulés par le juge administratif. La totalité, sans exception (voir ici).
Un acte de censure
Un tel arrêté est un acte de censure à l’encontre de spectacles qui déplaisent au maire. Depuis quand un maire est-il autorisé à dire à ses administrés à quels spectacles ils peuvent assister, quels livres ils doivent lire ou quel film ils peuvent voir ? Ce qu’on n’accepterait pas pour n’importe quel spectacle, y compris ceux du sulfureux Dieudonné, on l’accepte quand il d’agit des cirques !? Mais c’est ahurissant !
Croire qu’on défend une cause juste ne suffit pas à s’autoriser tout et n’importe quoi ! Si la totalité, je dis bien la totalité, des juridictions saisies de tels arrêtés les ont annulés, ce n’est pas par hasard. Il est étonnant qu’un juriste comme Me Granturco n’ait pas vu à quel point sa décision viole frontalement les libertés et les droits fondamentaux des artistes, et notamment la liberté d’expression artistique ! »
C.E., délégué général de l’Association de défense des cirques de famille
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