Clermont-Ferrand devant le juge le 24 juin !

C’est au tour de Clermont-Ferrand et de son maire d’encourir les foudres de la justice !

Dans un arrêté du 2 octobre 2020, le maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, avait cru pouvoir interdire purement et simplement l’installation de tous les cirques hébergeant des animaux « sauvages » sur la totalité du territoire communal.

L’Association de défense des cirques de famille a aussitôt dégainé un recours pour excès de pouvoir contre cette décision inique, et c’est cette décision qui arrive aujourd’hui au Tribunal administratif de Clermont-Ferrand.

Les cirques ayant le droit de détenir des animaux dans les conditions prévues par le Code de l’environnement, le maire n’a pas le pouvoir de censurer des spectacles parce qu’ils ne lui plaisent pas. On est dans un état de droit, c’est-à-dire dans une grande démocratie moderne, et la censure a été abolie avec la Révolution. Si elle est réapparue dans les circonstances tragiques de l’occupation nazie, elle a depuis totalement disparu et est jugée contraire à la liberté d’expression artistique par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH, 24 mai 1988, Müller c/ Suisse).

Le Haut-commissariat pour les droits de l’homme des Nations-Unies rappelle, sur un site dédié, l’importance fondamentale de la liberté d’expression artistique : lire ici.

L’audience a lieu le 24 juin 2021 et Clermont-Ferrand est la plus grande ville dont l’association espère la condamnation (144 751 habitants).