En marge du dernier Festival international du Cirque de Monte-Carlo, présidé par SAS la princesse Stéphanie de Monaco, le docteur vétérinaire Florence Ollivet-Courtois a tenu à répondre aux agitateurs qui, du haut de leur ignorance, croient pouvoir juger des professionnels. Faut-il le rappeler ici, le docteur Ollivet-Courtois est l’un des rares vétérinaires français, pour ne pas la dire la seule, à consacrer son activité exclusivement à la faune sauvage.
Voici son message :
« De nombreux sujets éthiques occupent le devant de la scène animalière dans les médias : corrida, cirques, delphinarium, chasse à courre ….
On ne peut que se réjouir des débats démocratiques qui visent à faire prendre conscience de la sensibilité des espèces animales et à généraliser les bonnes pratiques. Mais les personnes qui ont pour seuls arguments sans discernement, des insultes, des menaces de mort et des images volées, desservent en réalité la cause animale.
Les refuges pour animaux domestiques ne sont pas toujours des endroits jolis à filmer. Si on filmait en caméra cachée dans certains d’entre eux, on verrait des animaux qui hurlent, des chiens prostrés, des chats malades du coryza ou teigneux, des saletés, des diarrhées de stress, des gamelles retournées, des plaies de léchage, des locaux dégradés et bricolés faute de moyens. Pourtant, il ne viendrait à personne l’idée de traiter les gens qui travaillent pour ces refuges, qu’on pourrait accuser de profiter de la misère animale, d’être des tortionnaires ou des criminels.
Ils font leur travail, ils sont perfectibles comme nous le sommes tous, mais surtout, il n’existe pas d’alternative à ces refuges sinon l’euthanasie.
Lutter pour améliorer la condition animale est légitime et sain, mais avant de détruire les établissements qui hébergent les animaux en les livrant à la vindicte des réseaux sociaux, les justiciers violents de la cause animale ont-ils une alternative à offrir autre que l’euthanasie? Comment décide-on qu’il vaut mieux la mort que le cirque? Avons-nous établi scientifiquement la notion de « misère psychologique » au point de la diagnostiquer et de lui préférer la mort ?
Qu’est-ce qui permet d’affirmer qu’un animal est plus heureux dans la nature ?
On sait bien que le milieu naturel est une fable, pas une issue pour la plupart des animaux captifs. Les fauves des cirques n’ont jamais connu cette terre promise, ni même les 10 générations qui les précèdent. Leur système immunitaire, leur comportement, leur génétique ne savent rien de leur pays d’origine.
Et puis, qu’est ce qui permet d’affirmer qu’un animal est plus heureux dans la nature ?
La captivité (zoo ou cirque) entraîne une érosion du sommet de la pyramide de Maslow qui est le système d’évaluation de bien être : les deux derniers étages qui incluent ce qui relève de l’autonomie, de la possibilité de faire des choix et d’évoluer dans des environnements stimulants pour y adopter des comportements naturels sont limités.
En revanche en captivité on prend garde à soigner la base de la pyramide : assurer les besoins physiologiques, assurer la sécurité. L’étage intermédiaire sur les relations sociales est sensiblement altéré en revanche. C’est cet étage qu’il faut améliorer chez certains par l’enrichissement des milieux, le conditionnement opérant par renforcement positif.
Cependant la nature n’est pas si respectueuse du bien-être animal qu’on ne le pense. En effet si les animaux ont une chance d’assumer leurs choix, et d’évoluer dans des environnements stimulants, ils le font rarement longtemps car les besoins physiologiques et de sécurité ne sont plus remplis : prédateurs désertification à cause de l’élevage intensif, manque d’eau, de nourriture, destruction des territoires pour faire des routes, de cultures, braconnage, traffic, victimes de guerres et des catastrophes naturelles ( inondations, incendies…) on a là toutes les causes réunies de la disparition des espèces menacées.
Dans un monde idéal les animaux vivent leur vie dans la nature et c’est là leur place même si sa sauvagerie semble cruelle.
Mais dans notre monde, les menaces qui pèsent sur le milieu naturel font qu’il faut clôturer des réserves pour protéger les animaux, et donc maîtriser la chaîne alimentaire en introduisant les modes de gestion de la captivité. La nature n’est plus la nature libre et intacte.
Mais alors, où mettre ces animaux de cirque ? Les zoos peuvent ils les accueillir ? Non bien sûr, ils sont saturés et n’acceptent plus d’héberger des hybrides ou des animaux issus d’établissements sans agrément sanitaire. Et puis les associations sont contre les zoos également de toute façon.
Dans ce contexte, les cirques doivent-ils être la priorité des associations lorsque redoublent de violence les pratiques barbares de la chasse à courre, de la corrida, du trafic d’animaux pour financer le terrorisme, du braconnage pour fournir les uns en ivoire décoratif, les autres en sous produits animaux aux vertus médicinales imaginaires ?
En captivité et en cirque en particulier l’action de protection animale devrait passer par l’analyse pragmatique et non dogmatique des pratiques pour les changer si besoin et éduquer en conséquence. Mais rien n’excuse la violence des mots et des gestes.
Cette politique de la terre brûlée : tout détruire pour la cause, a pourtant déjà démontré son inefficacité à améliorer la condition animale. Récemment les associations ont été très actives pour dénoncer les balades à dos d’éléphants en Asie et appeler au boycott de ce type de loisir car ils font subir aux éléphants des mauvais traitements. A présent le constat est le suivant : les mauvais traitements persistent puisque aucune éducation/ prévention n’a été mise en place et de surcroît les animaux meurent désormais de faim faute de travail! On a détruit sans créer d’alternative, et conduit les animaux dans une impasse tragique et mortelle, tout comme les populations qui s’en occupaient. Marche arrière toute, il faut reconvaincre les touristes de se balader à dos d’éléphants en leur demandant de choisir désormais les camps qui ont de bonnes pratiques!
Mais le mal est fait, on ne sait pas effacer sur internet les messages et les images diffamatoires.
Les associations ont réalisé trop tard que le problème n’était pas la balade à dos d’éléphant mais chez certains seulement, les pratiques inappropriées de soins et d’entraînement des animaux.
Cessez de tout détruire, éduquez plutôt lorsque la connaissance fait défaut.
Ne mettez pas tout le monde dans le même panier : comme dans toutes les catégories socioprofessionnelles, il y a des bons élèves et des moins bons.
Ce faisant, les bienfaits pour les animaux seront immédiats et durables car les animaux seront hébergés par des personnes formées, expérimentées, sensibles et le modèle économique des établissements qui les accueillent sera stable. »
« Apprendre pour mieux aimer et mieux protéger »
Florence Ollivet Courtois
Lire l’article consacré à l’amour de Florence Ollivet-Courtois pour les éléphants dans Le Progrès de Lyon : lien.
Bonjour, je souscris complètement à votre discours sauf « les pratiques barbares de la chasse à courre » . La chasse à courre n’est que l’orchestration de la chasse des loups, plutôt moins cruelle, une représentation de la Nature. Le phantasme des animaux libres dans une nature n’existe pas ou juste dans la tête de certains humains. Les animaux ont leurs frontières, leurs territoires par espèces, au sein de la la même espèce et défendu ou envahie âprement. La nature n’as qu’une loi : celle de l’évolution D. Alain François. 🏉🏉🏉
J’aimeJ’aime
Merci a vous pour votre dévouement pour la cause Animale ,vous faites un très beau Métier
J’aimeJ’aime
NON MAIS ELLE EST GRAVE CELLE CI ……..OU A T’ELLE VU QUE LES ELEPHANTS CREVAIENT DE FAIM ?????? JE M’OCCUPE DE TOUS LES ELEPHANTS D’ASIE DEPUIS 10 ANS ET JE NE CONNAIS PAS UN SEUL CAS D’ELEPHANT QUI CREVE DE FAIM !!!! JE CONNAIS DES ELEPHANTS TUES PAR LE TRAIN EN INDE? DES ELEPHANTS TUES PAR LES BRACONNIERS EN BIRMANIE, DES ELEPHANTS MORTS D’EPUISEMENT AUX COURS DES PARADES RELIGIEUSES OU SUBISSANT LE HAKKA PATAS AU SRI LANKA ET QUELQUES AUTRES CAS RARISSIMES …….MAIS PAS UN SEUL QUI AIT CREVE DE FAIM…….OU PREND ELLE SES INFORMATIONS ?????? JAMAIS JE NE PENSAIS QUE CETTE SPECIALISTE DES ANIMAUX SAUVAGES PUISSE DIRE AUTANT DE CONNERIE !!!!! LES SEULS ELEPHANTS QUI SONT MORTS DE FAIM SONT EN AFRIQUE SUITE A LA GRANDE SECHERESSE QUI A EU LIEU AU ZIMBABWE ET PAYS ACCOLES MAIS JAMAIS LES ELEPHANTS UTILISES POUR LES PROMENADES A DOS D’ELEPHANTS !!!
J’aimeJ’aime
NAÔN MAIS OUAIS MAIS TROP J’AI TELLEMENT LA STREET CRED QUAND JE GUEULE COMME UN BABOUIN AVEC BEAUCOUP DE « !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! » JE SUIS TELLEMENT CREDIBLE WHALLA MOI JE ME CHARGE DE TOOOOOOUUUS LES ORANG-OUTANGS DE LA PLANETE QUI SUBISSENT LES PATATAS BRAVAS AU DJOUKHISTAN ??????
JE CONNAIS PAS LA LANGUE FRANCAISE NI LES ZACORS NI LES CONJUGAYZONS MAIS WHALLA JE TE JURE SUR MA REUM EN VRAI JE SUIS INTERNATIONALY VALIDE !
Allez…du calme.
Tu nous fais un contre-argumentaire, tu nous amènes des sources, des chiffres, et puis surtout -surtout- tu nous EXPLIQUES.
Parce que là moi j’y connais rien de rien de rien (sincérité 1000%), mais avec ta gueulante, tu t’autodétruis à une vitesse folle : entre quelqu’un de poli, avec un discours construit, des arguments pragmatiques, et ton énorme pétage de câble d’adolescente qui a été recalée en 6eme B, il n’y a pas photo.
Si tu es sincère – et je veux bien le croire- montre toi courtois et convaincant. Là tu fais juste une diarrhée sur UN SEUL des exemple du propos général, et ça ne sert à rien.
Signé : un gars qui n’y connaît rien de rien de rien…mais que TON attitude ne peux pas (encore) faire changer d’avis, hélas.
J’aimeJ’aime
Ben tu ne sais pas lire Cyrille …..c’est écrit très clairement en plein milieu de l’article … « les associations ont été très actives pour dénoncer les balades à dos d’éléphants « … « de surcroît les animaux meurent désormais de faim faute de travail! » ….. « Marche arrière toute, il faut reconvaincre les touristes de se balader à dos d’éléphants » ….. cette idiote ferait bien d’aller en thailande et je lui fournirai la liste des camps qui refusent les rides et les bullhooks et qui gagnent de l’argent en pratiquant la balade à pieds , à côté des éléphants. et ces camps s’en sortent très bien…..FOC est peut être fortiche comme vet mais nul dans l’exploitation des éléphants captifs dans le tourisme. Elle ne connait pas Lek Chailert qui s’est battu 25 ans pour changer la torture en balades sympa …
J’aimeJ’aime
Pour chaque personne qui écrit un commentaire en majuscules, un bébé éléphant meurt dans le monde et ça, c’est très triste.
J’aimeJ’aime
Si la politique du tout brûler a ses limites et n’est pas défendable, celle du modèle de la pyramide de Maslow les a également. Cette dernière ne peut servir à justifier le bien fondé de la captivité. Parole de vétérinaire qui ne se consacre QU’à la faune sauvage (marine) libre… Et les delphinariums ne font pas face aux mêmes problématiques que les zoos : la survie des animaux nés en captivité est faible, pas besoin d’euthanasier faute de place. Il « faut » donc prélever dans le milieu naturel, avec tout ce que cela implique de perte pour la biodiversité, de destruction des structures sociales au sein des groupes prélevés, etc… Ou sont les défenseurs des animaux quand un baleineau agonise, en ce moment même, dans le Finistère Nord (Kerlouan) ???
J’aimeJ’aime
Le site n’est pas consacré aux delphinariums mais l’article les inclut, tout comme les zoos. La pyramide de Maslow est loin d’être une référence fiable pour justifier la captivité. Quant à cette dernière, elle n’est que le fruit d’une croyance aujourd »hui pluri-centenaire : l’homme se situe au sommet de la pyramide du vivant, s’otorguant le droit d’exploiter, détruire, avilir.
J’aimeJ’aime
Pourquoi supprimer les messages qui ne vont pas dans votre sens sur facebook ? Ca s’appelle de la censure 😉
J’aimeJ’aime
Madame, votre soutien au monde de la captivité met en exergue votre parti pris désolant pour un vétérinaire dont la vie est censée etre consacrée au bien être animal. Vous vous contentez de comparer les différents types de captivité et soutenez les zoos et les refuges qui, nous le savons tous, ne mettent pas tout en œuvre pour le bien etre des animaux mais cherchent indéniablement le profit. Vous parlez des balades à dos d’éléphants, votre ignorance sur la question est très inquiétante lorsque l’on sait que la seule methode d’éducation est celle du cassage psychologique et physique des bébés jusqu’à soumission totale et utilisation à des fins financières. Comment osez-vous dire cela? C’est honteux. Quant au reste, il existe actuellement des alternatives à la captivité, notamment la semi captivité dans les réserves qui permettent de mettre les animaux au plus proche de leurs besoins physiologiques sans pour autant les laisser se faire dévorer par un prédateur ou mourir de faim. Je vous conseille donc de vous renseigner un peu mieux et de convaincre les zoos refuges qui vous paient et que vous soutenez donc activement de choisir la réhabilitation et non l’emprisonnement à vie de leurs animaux. Vous avez le pouvoir de faire cela, utilisez-le.
J’aimeJ’aime
Ce commentaire nous laisse perplexes. Mme Ollivet-Courtois est docteur vétérinaire. Elle a été distinguée par l’Académie française pour son travail sur les animaux sauvages et notamment sur les éléphants. Elle a sauvé d’une mort certaine Baby et Népal, deux éléphantes adoptées par la princesse Stéphanie de Monaco. Elle est la seule vétérinaire française à ne soigner QUE des animaux sauvages. Elle a fait partie du groupe de travail sur le bien-être animal organisé par le ministère de la Transition écologique en 2019. Mais surtout, elle connaît parfaitement les régions dont vous parlez. Elle les a visitées, arpentées, elle y a travaillé. Elle n’a pas vu ce que vous dites avoir vu sur Wikipedia, ou sur les sites de photomontage de Peta. C’est toute la différence entre Internet et la réalité du terrain. Ces histoires de « cassage psychologique » n’existent pas en Europe, et heureusement. Votre émotion vous fait perdre de vue que si de telles pratiques existaient en bas de chez nous, il y a longtemps qu’elles auraient été dénoncées et sanctionnées (art. 521 du code pénal). Il n’y a plus d’importation d’animaux sauvages en France depuis 1978 (42 ans !), même pour les cirques, sauf de rares exceptions. Quant aux prédateurs, il faut bien qu’ils mangent : vous n’allez quand même pas les forcer, au nom du bien-être animal, à devenir vegans ? Des lions vegans, ce serait un comble !
La vie est cruelle, mais elle est faite comme ça. Vous n’allez pas refaire la vie, changer les carnivores en herbivores ? Les omnivores en végétariens ? Vous n’êtes pas Dieu, rassurez-nous ?
J’aimeJ’aime
Bravo oui comment peut on dire que les animaux sont malheureux lorsqu’ils travaillent ? depuis presque 11 mois de confinement pour mes perroquets ( plus de spectacle ) ils dépriment et a deux se même coupe les ailes ils ont besoin de ça c’est un jeu pour eux je pense , les animaliste ;)) ferait bien de s’occuper de tout ces animaux chiens chats et autre animaux de compagnie qui sont enfermé dans de petits appartement et ne sont pas heureux, des animaux qui voyages pour l’abattoir dans camion surcharge cochons , moutons etc dans des condition déplorable , et pourquoi toujours montrer des image négatives, il est peut être vrai qu’il y a eu des abus mais aujourd’hui ça n’existe plus !!! les animaux de cirque et de music hall sont parfois mieux traite que des humains
bon je dirais informer c’est bien mais connaitre c’est mieux ……………………
J’aimeJ’aime