Le Conseil d’Etat s’apprête à rejeter la requête de One-Voice

C’est tout l’avenir des arts du cirque qui est en jeu.

Le richissime groupuscule animaliste One-Voice, qui surfe sur les millions avec l’appui de ses 15.000 adhérents, avait attaqué l’arrêté du 18 mars 2011. C’est cet arrêté qui autorise les cirques à héberger des animaux non-domestiques.

Lors de son audience du 25 octobre 2018, le Conseil d’Etat a entendu les conclusions du rapporteur public Louis Dutheillet de Lamothe, magistrat indépendant, qui a conclu au rejet de la requête.

One-Voice demandait l’annulation de l’arrêté en s’appuyant sur la réforme de 2015 qui a modifié les dispositions du code civil relatives aux animaux, « êtres vivants doués de sensibilité ». Elle sollicitait en conséquence l’interdiction pure et simple de la présence d’animaux sauvages dans les cirques, le retrait immédiat de ces animaux et leur placement dans des sanctuaires.

Sous réserve de la décision définitive à intervenir, le groupuscule n’a pas été entendu dans ses demandes.

Le ministère de la Transition écologique et solidaire, défendant les cirques, avait pour sa part conclu au rejet de la requête de One-Voice, et l’Association de défense des cirques de famille, membre du syndicat, était intervenue volontairement dans l’instance, par l’intermédiaire de son avocat, pour défendre les cirques.

La cause est en passe d’être entendue, et sauf décision contraire de la Haute assemblée (d’ici un mois), les cirques hébergeant des animaux non-domestiques ont encore de longues années devant eux.

Le législateur (Assemblée nationale et Sénat) pourrait néanmoins adopter une loi pour prononcer une interdiction totale ou partielle, immédiate ou à terme. C’est devant le Parlement que se joue désormais l’avenir de la profession.