Derrière le refus des cirques, la discrimination

Elle a bon dos la cause animale. Elle sert de prétexte à des maires dont la motivation est, en réalité, bien différente : que les cirques aient des animaux ou qu’ils n’en aient pas, ils ne sont pas les bienvenus.

Et pourquoi nous direz-vous ? La réponse est simple : ce sont des citoyens itinérants, c’est-à-dire, dans l’esprit de beaucoup de maires, des gens du voyage. De là à y voir de sales manouches, des voleurs de poule, ou des voleurs tout court, il n’y a qu’un pas vite franchi par certains.

Les refus récents de certains cirques, dans le Sud-Est par exemple, sont caractéristiques. Et les électeurs ne s’y trompent pas. Lisez ci-dessous :

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Un agent municipal a témoigné il y a quelques jours : les élus qu’il cotoie ont un comportement ouvertement raciste, et les décisions qu’ils prennent sont motivées par des considérations racistes. Au vu de cette lettre qui nous était adressée, nous avons immédiatement porté plainte.

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Et ça ne date pas d’hier : en 2016 déjà, un parfumeur (un « nez » si vous préférez) avait remarqué que, derrière le refus des cirques, il y avait « un fond de racisme » à base de clichés. Il avait assurément un bon « odorat » :

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La discrimination n’est rien d’autre qu’une forme de racisme. Nous sommes une société de ségrégation : d’un côté il y a les citoyens sédentaires ; de l’autre il y a les citoyens itinérants. Ils ont moins de droits que les premiers. D’ailleurs ils ne sont représentés nulle part :

Prenons un exemple : les 400 000 habitants de Lyon sont représentés par 69 conseillers municipaux, sans compter les conseillers communautaires, départementaux, régionaux, députés et sénateurs. Les 400 000 citoyens itinérants ne sont, eux, représentés par… personne. Absolument personne. La démocratie est à deux vitesses. Elle n’est pas égalitaire. Étonnant non !? On appelle ça de la discrimination systémique. La France n’a pas de quoi être fière, même si elle n’est pas la seule dans ce cas.

Quand cela évoluera-t-il ?

Un commentaire sur “Derrière le refus des cirques, la discrimination

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  1. Le changement d’attitude de bien de maires depuis 3/4 ans revele une haine bien plus crasse et indigne de tout republique, le cirque, les circassiens, les forains, les gens du voyages sont des citoyens francais comme tous les autres ; que les politiques soient condammés pour ce racisme déguise et abjecte

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