Citoyens itinérants : l’État est-il neutre ?

En principe, les fonctionnaires sont neutres dans l’exercice de leurs fonctions. En d’autres termes, les fonctionnaires exécutent des politiques publiques, et ce faisant, ils n’ont pas à faire état de leurs opinions, ni à laisser celles-ci influencer leurs décisions. Mais l’État, lui, est-il neutre ? Les hommes politiques qui élaborent ces politiques publiques, les ministres qui les mettent en oeuvre, sont-ils neutres ? Et peut-on rester « neutres » face à l’injustice d’une situation ?

C’est à cette question, fondamentale dans nos sociétés démocratiques modernes, que répond Monseigneur Desmond Tutu, décédé il y a quelques jours. C’est encore lui qui ajoutait : « Les endroits les plus sombres de l’enfer sont réservés aux indécis qui restent neutres ».

Quand des citoyens français se font refouler de partout, uniquement parce qu’ils sont itinérants (ce qui est leur droit le plus absolu depuis des millénaires), que fait l’État ? Où est-il ? Pourquoi répond-il qu’il est « neutre » ? Si vraiment il est neutre face à l’injustice, comme il le prétend, nous le renvoyons à cette citation de Desmond Tutu.

Honte à ceux pour qui la « neutralité » est une excuse pour ne rien faire.

« Rester neutre face à l’injustice, c’est choisir le camp de l’oppresseur ». Et si on réfléchissait au sens de cette phrase ?

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